Après plusieurs années de présidence, Jacques Marie a quitté son poste lors de la dernière assemblée générale. Nouvelle présidente du club de Montluçon, Cindy Van Huisstede s’exprime sur son nouveau statut et ses ambitions.
- Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?
Je suis Cindy Van Huisstede. J’ai 49 ans et je suis d’origine hollandaise. Je suis active dans le sport, notamment dans le domaine de la santé. Cela fait trois ans que je suis au club de Monluçon en tant que parents. Par le passé, j’ai évolué en tant que joueuse internationale dans le volley-ball, aux Pays-Bas.
- Comment s’est déroulé votre ascension vers le poste de présidente ?
Grâce à mes enfants, je suis rentrée en contact avec certains des parents. J’ai alors vu que le club était en train de se dégrader. Comme j’ai de l’expérience par mon statut d’ancienne joueuse professionnelle de volley, mais aussi d’encadrante, je me suis présentée pour le poste de présidente quand ce dernier s’est libéré. Avec le soutien de quelques personnes du club, j’ai été élue. C’était pour moi une possibilité de leur donner un coup de main.
- Par conséquent, le basket-ball est un nouveau sport pour vous ?
C’est vrai (rire). Mon absence de connaissance du basket peut être considérée comme un point négatif. Cependant, si on parle de sport dans sa globalité, que ce soit le basket ou le volley, il y a souvent les mêmes actions à faire en tant que présidente. Le plus important, c’est que les licenciés prennent du plaisir à jouer et de motiver les équipes qui travaillent dans le club.
- Que souhaitez-vous mettre en place en tant que présidente sur les années à venir, notamment concernant le basket féminin ?
On va changer l’ambition du club. On n’oublie pas notre passé, et il y a des choses que l’on va conserver. Toutefois, on va amener un autre regard, une autre manière d’appliquer les projets ou de demander aux joueurs, joueuses et parents de s’investir.
Nous avons comme ambition de partager à tous le plaisir de jouer, mais aussi que chacun trouve son rôle, au sein de son équipe ou du club. Actuellement, je trouve que le basket n’est pas assez mis en avant, et je souhaite changer ça.
De plus, j’envisage de faire un échange aux Pays-Bas pendant une semaine pour faire des matchs et des entraînements avec un autre club. Ça pourrait donner une nouvelle dynamique au sein du club. J’aimerais leur faire le plaisir, comme je l’ai vécu, de pouvoir voyager et de rencontrer des clubs étrangers. Des clubs avec qui tu ne partages pas une même langue, mais avec qui tu partages une même passion. Le basket fait disparaître les différences qui peuvent y avoir entre les pays.
Concernant plus particulièrement le basket féminin, des projets sont en routes, mais nous avons un problème, celui de trouver des entraîneurs. Sans eux, on ne peut rien mettre en place.
- Et d’un point de vue régional ?
Tout d’abord, j’aimerais travailler avec les autres clubs de la région, mais aussi des personnes extérieures pour qu’ils nous apportent leur expérience afin de nous emmener vers différents niveaux. Pour le moment, nous collaborons beaucoup avec les sélectionneurs de Vichy.
J’aimerais aussi, même si c’est ambitieux, d’être l’un des clubs références de la région. Un club qui pourrait attirer de nouvelles personnes grâce à notre formation, notre ambiance ainsi que notre volonté de développer nos licenciés, même en dehors des frontières. Je souhaite que Montluçon détienne un rôle important dans la promotion du basket à travers la région.
- Après une longue période de pandémie, devenir présidente de club implique de grandes responsabilités. Cela vous fait-il peur ?
Je n’ignore pas ces responsabilités. Cependant, rien ne me fait peur dans la vie. J’aime bien le challenge, et celui de « reconstruire » le club après cette pandémie me plaît. C’est dans les moments difficiles que l’on peut exploiter le meilleur de nous même. Je suis une battante et si ce n’était pas le cas, je n’aurais pas été joueuse internationale.
En tout cas, je vais faire de mon mieux. Il y a une bonne dynamique qui est en train de se construire au sein du club et c’est pour moi un honneur de travailler avec eux. J’ai simplement le statut de présidente, je vais donc guider ou trancher en cas de discorde, mais c’est avant tout un travail d’équipe.