Interview de Timothé VERGIAT, l’étoile montante du basket français

Timothé VERGIAT se livre dans une interview passionnante. Le jeune basketteur du roannais nous présente son parcours depuis ses débuts à Saint Symphorien de Lay, son intégration au Centre Fédéral de l’INSEP et ses objectifs avec l’Equipe de France U16

T. VERGIAT

Timothé, peux-tu nous présenter ton parcours ?

Ce fut très simple pour moi puisque mes parents étaient basketteurs donc ils m’ont emmené très tôt à la salle. Depuis tout petit j’ai eu un ballon dans les mains. J’ai commencé à l’âge de 5 ans à St Symphorien de Lay, ma première licence je l’ai prise là-bas. J’y suis resté de la catégorie Baby jusqu’à ma première année Benjamins où nous avons été champions de la Loire. Après je suis parti à la Chorale où j’ai fait ma deuxième année Benjamins et mes deux années en Minimes. Nous avons été vice-champions du lyonnais en Benjamins et nous avons atteint le Final Four en deuxième année Minimes où nous avons obtenu la médaille de bronze. Ce fut une superbe expérience. Durant mes années Minimes, j’ai intégré le Pôle Espoirs du Lyonnais où tout s’est extrêmement bien passé puisqu’à la fin des deux ans j’ai intégré le Centre Fédéral de l’INSEP qui est le must pour tout basketteur. Je termine actuellement ma première saison et j’ai eu la bonne nouvelle dernièrement d’apprendre que je continuais au CFBB pour les deux prochaines saisons ! Mais au moment de rentrer au Pôle Espoirs je me suis beaucoup questionné. Je n’avais pas l’expérience d’un grand frère qui était déjà parti de la maison. Pour mes parents aussi ce n’était pas évident car j’étais le premier à partir. Finalement tout le monde s’y est fait et pour l’instant nous ne nous sommes pas trompés (rires).

Quel rôle ont joué tes parents au fil de ces années ?

Mon père m’a entrainé de Mini Poussins jusqu’à Benjamins à St Symphorien de Lay et ma mère a joué à haut niveau, donc ils m’ont toujours donné des conseils. Ça n’a pas été difficile pour moi de choisir le basket. Mes parents étaient basketteurs, mon oncle également. Toute ma famille en fait (rires). Ma sœur a fait les sélections de la Loire 2001 avec un an d’avance. Elle a rejoint le Coteau qui est le meilleur club féminin du Roannais. Mon frère joue à St Symphorien de Lay, il est encore petit, il joue en Poussin.

MVP France Grèce

Que t’a apporté le Pôle Espoirs dans ta formation ?

Au début c’est assez dur de partir car c’est la première fois qu’on quitte sa famille. Ce qui change c’est que nous nous entrainons tous les jours, ce qui n’était pas le cas avant. Physiquement on s’habitue progressivement. On apprend à mélanger les cours et le sport avec des horaires aménagés et une aide pour nos devoirs. Le Pôle Espoirs ça te fait grandir car tu apprends à vivre seul, de ne plus avoir ses parents avec soi. La semaine tu es autonome, tu te gères toi-même que ce soit au niveau sportif et scolaire. Ce fut une très bonne expérience !

Quelle est la différence majeure entre l’INSEP et le Pôle Espoirs ?

Physiquement, le Centre Fédéral est encore un cran au-dessus car on s’entraine deux fois par jour et au début ce n’est vraiment pas évident. Il faut également s’habituer à ce nouveau contexte où nous côtoyons les meilleurs joueurs de sa génération. Nous ne sommes plus dans le confort d’être dans sa région et d’être l’un des plus forts. Nous sommes en compétition avec les autres. Il faut toujours se remettre en question. Le degré d’exigence est plus élevé au Centre Fédéral car tu n’as pas le droit à l’erreur, d’autant plus que tu ne sais qu’en fin de première saison si tu es conservé ou pas pour les années suivantes. Les coachs sont plus exigeants, ils ont pour objectif le prochain Championnat d’Europe. Au quotidien, c’est être en compétition avec les autres et prouver que notre place est ici. La différence avec le Pôle Espoirs vient aussi du fait que nous ne rentrons pas les week-ends. C’est difficile au début car tu as envie de te poser, de te ressourcer. Il y a un temps d’adaptation. Au niveau des infrastructures, c’est quelque chose d’exceptionnel ici, tout est fait pour le haut niveau, pour penser exclusivement basket.

LF France Grèce

Comment concilier études et basket quand on est sur les terrains quasiment toute la semaine ?

Je m’y suis fait assez vite avec les études le soir. C’est quand même plus compliqué qu’avant car il faut toujours récupérer pour les cours, être en forme constamment. On a toujours l’impression d’être en mouvement, entre cours et entrainements. Au fil du temps une routine s’installe qui te permet de mieux gérer ces moments.

As-tu un joueur modèle auquel tu t’identifies pour progresser ?

Je n’ai pas forcément de modèle mais je sais qu’Antoine DIOT a connu un peu le même parcours que moi et il est aujourd’hui en Equipe de France. Mais nous n’avons rien sans rien donc c’est à moi de prouver sur le terrain.

Tu portes le maillot Bleu depuis deux ans déjà, quel est le moment le plus fort que tu aies vécu avec ce groupe France ?

Mon meilleur souvenir c’était l’été dernier lors du Tournoi de Vigo en Espagne avec la génération 98. Nous devions gagner le match de 25 points contre l’Italie pour remporter le tournoi. A la mi-temps nous étions encore à égalité… Et finalement on termine le match avec +28. C’était vraiment un moment de folie avec une deuxième mi-temps de dingue. J’espère qu’il y en aura d’autres moments qui arriveront !

EdF U16

Justement, le Championnat d’Europe arrive à grands pas puisqu’il se tiendra fin août en Lettonie. Quel objectif vous êtes-vous fixés ?

Entre nous on vise l’Or c’est sûr (rires). On s’imagine tous avec la médaille d’or autour du cou d’autant que ça fait longtemps que la France n’a pas remporté l’Or. On travaille pour cet objectif depuis le début de l’année avec les coachs au Centre Fédéral et avec les joueurs des clubs qui nous rejoignent en sélection lors des stages et tournois comme celui de Bellegarde.

Le Pôle Espoirs du Lyonnais sera bien représenté la saison prochaine puisque Sofiane BRIKI (ASVEL) et Romane JEANNEAUX (AL Meyzieu) vont intégrer le Centre Fédéral. Quels conseils leur donnerais-tu ?

Tout d’abord, félicitations à eux deux ! Maintenant il va falloir qu’ils se préparent pour la saison prochaine. C’est un rêve qui se réalise mais ce n’est pas fini. Il va falloir tout donner pour réussir leurs objectifs. Bonne chance à eux et je leur donne rendez-vous la saison prochaine au Centre Fédéral ! VIVE LE LYONNAIS !

неработающие внутренние ссылкираилевыбратьутепленный