Interview de Gaëlle Skrela « l’objectif c’est la qualification pour les JO »

En stage avec l’équipe de France Féminine à Lyon, Gaëlle Skrela , la MVP de la finale de la Coupe de France et capitaine du BLMA, se livre pour vous dans une interview passionnante.

 

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Tout d’abord, faisons un petit point sur votre état de santé. Vous enchaînez les compétitions entre le Championnat, la Coupe de France, l’Euroleague et maintenant la préparation à l’Eurobasket. Comment vous sentez-vous physiquement ?
La saison a été longue. Nous nous entrainons une fois par jour pour la majorité des joueuses sauf pour celles qui ont fini un peu plus tôt qui s’entrainent deux fois. Il y a beaucoup de balnéo, de soins qui sont mis en place donc tout va bien.

Malgré l’élimination en ½ finale contre Villeneuve d’Ascq, vous remportez la Coupe de France face à Bourges avec en prime un titre de MVP des Finales. Comment avez-vous abordé ce match ?
C’était un peu difficile car on était championnes en titre et on se fait sortir en demi-finales. C’était donc compliqué à digérer mais nous avons eu 2 semaines pour préparer notre finale contre Bourges. On savait qu’en allant au troisième match de leur finale, les joueuses de Bourges seraient certainement fatiguées donc on a joué là-dessus. C’est ce qui s’est passé mais elles nous ont quand même poussé jusqu’aux prolongations. On voulait finir sur une bonne note, donner une bonne image de nous, ce qui n’a pas été le cas pendant les demi-finales. C’était très important pour les joueuses et nos supporters de finir sur un titre.

skrela photo ©ffbb.com

Vous évoluez au Basket Lattes Montpellier Agglomération depuis 2004, quel est le secret de cette longévité ?
J’ai quitté Toulouse en 2004 pour rejoindre Montpellier dans une optique de progression. Je n’ai jamais eu envie de quitter le club car je me sens bien là-bas. L’équipe a évolué en même temps que moi au fil des années. J’ai toujours eu l’appréhension de perdre ce que j’avais construit à Montpellier et de ne pas le retrouver dans un autre club. Le titre de Championne de France remporté l’année dernière alors que nous n’étions pas favorites était quelque chose de magique et j’espère pouvoir le revivre prochainement. Je suis contente et fière d’être montpelliéraine.

Alors que vous avez remporté de nombreux titres avec les équipes de France jeunes, vous avez connu votre baptême international à 30 ans. Avez-vous ressenti de la frustration, de l’incompréhension ?
C’était une période un peu délicate de ne jamais être sélectionnée. Au bout d’un moment, on se remet toujours en question et c’est un petit peu difficile à comprendre et à encaisser. A chaque fois que j’ai été écartée de l’équipe de France, je suis retournée en club avec l’envie de travailler et d’essayer d’y revenir. Je pense que cela m’a fait grandir, m’a obligé à redoubler d’efforts et ne pas me dire « ça y est j’y suis, je n’ai plus rien à faire ».
Cela valait le coup d’attendre car j’ai vécu l’Euro 2013 en France avec les filles qui avaient gagné une médaille olympique. C’était un beau moment et j’espère que cette année, nous arriverons aussi à faire un bon résultat.

3430914_3_5037_gaelle-skrela-pour-sa-premiere-participation_1a87cd64d4d8e6ec831937993d3eaa88 photo ©lemonde.fr

Sœur et fille d’internationaux, est-ce lourd à porter ? (son père Jean Claude et son frère David ont tous les deux connu de nombreuses sélections avec le XV de France)
C’est ma famille, cela fait partie de mon héritage. Ils ont beau être internationaux, pour moi ce sont mon père et mon frère. Quand on est jeune, il y a quelques critiques, quelques personnes mal intentionnées qui nous jugent là-dessus. Ma famille ne m’a jamais mis de pression particulière, le sport c’est vraiment notre liberté, leur exigence était plutôt les études. Si je n’avais pas fait de sport et avais choisi un autre domaine, ils auraient également été fiers de moi.

Quel est votre objectif pour cet euro en Roumanie et quelles équipes redoutez-vous particulièrement ?
L’objectif c’est la qualification pour les JO. Le champion est qualifié directement et les équipes terminant entre la 2° et la 5° place auront le droit de disputer un tournoi qualificatif pour les JO. Il faudra donc essayer d’arracher une de ces places. On a encore beaucoup de travail. La Turquie ou encore l’Espagne qui nous avait battues en finale il y a 2 ans seront à suivre de très près. Il ne faut pas oublier qu’un Euro c’est long, il y a beaucoup de matchs et il faut répondre présent à chaque rencontre pour être le mieux classé possible pour les quart de finales. Il faut être prêt à tous les matchs, quel que soit l’adversaire !

Vous avez été coupée au dernier moment pour les JO de Londres, vous faites désormais partie des joueuses importantes de cette équipe, pensez-vous déjà aux JO 2016 à Rio ?
C’est le rêve de tout sportif de participer aux JO notamment avec ce qui s’est passé en 2012 avec la médaille d’argent à Londres, c’était magique. Il faut faire les choses étape par étape. D’abord disputer l’Euro et ensuite le réussir pour obtenir une place pour les JO.отзывы winperstмонетизация этостратегия продвижения брендаpromotion companies